Nébuleuse en émission

En astronomie, les nébuleuses en émission sont un type de nébuleuses composées de nuages de gaz ionisé émettant de la lumière de couleurs variées — d'où leur nom.

Physico-chimie

L'ionisation est généralement produite par les photons à grande énergie émis par une étoile jeune et chaude se trouvant à proximité ; par exemple le rayonnement UV d'une étoile de type OB. Généralement, une jeune étoile ionisera une partie du nuage qui l'a génèrée, mais seules les étoiles massives et chaudes peuvent apporter la quantité d'énergie exigée pour ioniser une partie significative d'un nuage interstellaire. Fréquemment, un amas entier de jeunes étoiles effectuent le travail. Cette ionisation échauffe le milieu interstellaire environnant ; la température typique est aux alentours de 10 000 K mais dépend de la composition et de la densité du milieu.

La couleur des nébuleuses dépend de leur composition chimique et de l'intensité de leur ionisation. Énormément de nébuleuses en émission sont à dominante rouge, la couleur de la raie de l'hydrogène alpha à 656, 3 nanomètres de longueur d'onde, à cause de la forte présence d'hydrogène dans les gaz interstellaires et de son potentiel d'ionisation assez bas. Si l'ionisation est plus intense, d'autres éléments peuvent être ionisés et les nébuleuses peuvent émettre non seulement dans d'autres nuances de rouge (soufre II à 671, 9 et 673, 0 nm), mais également dans le vert (oxygène III à 495, 9 et 500, 7 nm) et dans le bleu (hydrogène bêta à 486, 1 nm). Ainsi, en examinant le spectre des nébuleuses, les astronomes peuvent déduire leur composition chimique. La majorité des nébuleuses en émission sont constituées d'environ 90% d'hydrogène, le reste étant de l'hélium, de l'oxygène, de l'azote et d'autres éléments.

Classification des nébuleuses en émission

On peut classer les nébuleuses en émission en quatre catégories.

Les nébuleuses diffuses en émission ou régions HII/Hα

La nébuleuse d'Orion (M42), la nébuleuse Oméga (M17) et la nébuleuse de la Lagune (M8) font partie des plus belles nébuleuses diffuses en émission visibles depuis l'hémisphère nord.

On les oppose fréquemment aux nébuleuses par réflexion ainsi qu'aux nébuleuses obscures quoiqu'elles soient fréquemment associées. De telles combinaisons fournissent quelques objets intéressants à observer. La majorité des plus brillantes de ces nébuleuses portent le nom de ce à quoi elles peuvent visuellement ressembler, comme la nébuleuse de l'Amérique du Nord (NGC 7000) ou la nébuleuse du Cône (NGC 2264), délicatement modelées par des nébuleuses obscures qui masquent partiellement la nébuleuse à émission. D'autres nébuleuses diffuses sont constituées à la fois de composantes en émission et composantes par réflexion, comme la nébuleuse Trifide (M20).

Par défaut, quand on parle de «nébuleuse en émission», on sous-entend la majorité du temps «nébuleuse diffuse en émission». En effet, les trois types suivants possèdent une appellation propre qui suppose le caractère émissif de la nébuleuse. On préférera tout de même le terme de région HII (prononcer «hache deux») ou de région Hα («hache alpha») pour lever l'ambiguïté.

Les nébuleuses planétaires

Parmi les plus célèbres, citons la nébuleuse de l'Haltère (M27), l'Anneau de la Lyre (M57) ou encore l'Œil de Chat (NGC 6543).

Les rémanents de supernova

Voici les Dentelles du Cygne et la nébuleuse du Crabe (M1).

Les bulles de Wolf-Rayet

Peu habituelles, certaines d'entre elles demeurent assez accessibles, comme NGC 2359 et NGC 6888.

Voir aussi

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