Planète

Selon la dernière définition de l'Union astronomique mondiale, «une planète est un corps céleste ...



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Planète - Objet céleste

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Définitions :

  • (Jusqu'en 2006) Corps céleste plutôt sphérique plus gros qu'un astéroïde, ne produisant pas de lumière propre, en orbite autour d'une... (source : fr.wiktionary)
  • Objet sphérique volumineux en orbite autour d'une étoile. (source : florenaud.free)
  • Voici le texte intégral de la définition de ce qu'est une planète du dispositif solaire, telle qu'elle a été adoptée jeudi 24 août 2006 à Prague par les participants à l'assemblée triennale de l'Union astronomique mondiale (UAI)  : (source : smsc.cnes)
«Planètes» redirige ici. Pour le manga de Makoto Yukimura, voir Planetes.

Mercure ; 2 Vénus ; 3 Terre ; 4 Mars ; 5 Jupiter ; 6 Saturne ; 7 Uranus ; 8 Neptune (les tailles respectives des 8 planètes et du Soleil sont respectées, mais pas les distances)

Selon la dernière définition de l'Union astronomique mondiale (UAI) [1], «une planète est un corps céleste :

Selon cette définition, huit planètes ont été recensées dans le dispositif solaire : Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune.

Cette définition fut acceptée le 24 août 2006, en clôture de la 26e Assemblée Générale de l'Union astronomique mondiale par un vote à main levée d'environ 400 scientifiques et astronomes après dix jours de discussions. Avant cela, Pluton était reconnue comme une planète, et il y avait par conséquent neuf planètes. En complément à cette décision, l'UAI a créé une nouvelle classe d'objets : les planètes naines dont les premiers membres sont (134340) Pluton, (1) Cérès et (136199) Éris.

Par extension, tout astre répondant aux critères d'une planète et gravitant autour d'une autre étoile que le Soleil est qualifié d'exoplanète.

Étymologie

Le mot planète a comme origine le mot latin planeta, lui-même dérivé du mot grec πλανήτης (planêtês) qui dans l'expression πλανήτης αστήρης planêtês astêrês sert à désigner «astres en mouvement» (ou «astre errant»), par opposition aux étoiles qui apparaissent immobiles sur la voûte céleste.

Ce mouvement — apparent si on suit la planète dans le ciel d'une nuit à l'autre — a été observé particulièrement tôt par les hommes de l'ensemble des civilisations, mais sa complexité est longtemps restée un mystère pour les astronomes jusqu'à l'identification de ce mouvement apparent à la résultante des courses elliptiques de la Terre et des autres planètes autour du Soleil.

Si les planètes du dispositif solaire sont visibles la nuit dans le ciel, c'est parce qu'elles réfléchissent la lumière du Soleil, contrairement aux étoiles qui brillent de leur propre feu.

Planètes du dispositif solaire

Icône de détail Article détaillé : Dispositif solaire.

Il existe huit planètes dans le dispositif solaire, dénommées en occident par un nom respectant les traditions issu de la mythologie romaine, auquel est , énormément plus rarement, associé à un symbole astrologique. Dans l'ordre par éloignement croissant avec le Soleil, ce sont :

  1. Mercure (symbole ?)
  2. Vénus (?)
  3. Terre (/?)
  4. Mars (?)
  5. Jupiter (?)
  6. Saturne (?)
  7. Uranus (?)
  8. Neptune (?)

Avant la requalification de Pluton comme planète naine du dispositif solaire, on pouvait se souvenir de l'ordre des planètes grâce aux célèbres phrases mnémoniques suivantes : «Salut ma vieille Terre ! Moi, je suis une nouvelle planète», «Me voici toute mignonne : je suis une nouvelle planète», «Mon vieux théâtre me joue fréquemment une nouvelle pièce» ou «Mon vieux tu m'as jeté sur une nouvelle planète», «Monsieur, vous travaillez mal ! Je suis un novice, pardi !», dont les initiales suivent l'ordre des astres du dispositif solaire (du Soleil à Pluton pour la première, de Mercure à Pluton pour les suivantes).

Dans les années 2000, la découverte de plusieurs objets identiques à Pluton, entre autres (136199) Éris, a soulevé la question de la définition du terme «planète». Certains ne voulaient plus considérer Pluton comme une planète, d'autres voulaient étendre cette qualité aux plus gros objets transneptuniens appartenant à la ceinture d'astéroïdes extérieurs. L'Union astronomique mondiale a tranché le 24 août 2006 : suite à l'élaboration d'une nouvelle définition, Pluton est une planète naine et le dispositif solaire ne compte plus que 8 planètes.


Caractéristiques de planètes
Nom Diamètre
équatorial[a]
Masse[a] Rayon de l'orbite
(UA)
Période de rotation
(années)
Inclinaison
sur le plan équatorial du Soleil
(°)
Excentricité
de l'orbite
Période de rotation
(jours)
Satellites[c] Anneaux Atmosphère
Planètes internes Mercure 0.382 0.06 0.39 0.24 3.38 0.206 58.64 non négligeable
Vénus 0.949 0.82 0.72 0.62 3.86 0.007 243.02 non CO2, N2
Terre[b] 1.00 1.00 1.00 1.00 7.25 0.017 1.00 1 non N2, O2
Mars 0.532 0.11 1.52 1.88 5.65 0.093 1.03 2 non CO2, N2
Géantes gazeuses Jupiter 11.209 317.8 5.20 11.86 6.09 0.048 0.41 49 oui H2, He
Saturne 9.449 95.2 9.54 29.46 5.51 0.054 0.43 52 oui H2, He
Uranus 4.007 14.6 19.22 84.01 6.48 0.047 -0.72 27 oui H2, He
Neptune 3.883 17.2 30.06 164.8 6.43 0.009 0.67 13 oui H2, He
a comparé à la Terre.
b Voir dans l'article Terre les valeurs absolues.
c Seuls les satellites naturels ayant reçu un nom sont pris en compte.

Le 15 mars 2004, la NASA annonça la découverte de (90377) Sedna, qu'elle a nommée «10e planète», au-delà de l'orbite de Pluton. Après revue de son statut il fut décidé qu'il ne s'agissait pas d'une planète.

Le 30 juillet 2005, c'est l'astronome Michæl E. Brown et son équipe du Caltech qui annoncèrent par la voie de l'UAI la découverte d'une «10e planète», mesurant cette fois une fois et demie le diamètre de Pluton : 2003 UB313 qui deviendra la planète naine (136199) Éris.

Définition

La définition d'une planète telle que reprise ci-dessus dit en substance qu'un corps doit présenter une masse d'au moins 5 × 1020 kg et un diamètre d'au moins 800 km pour être reconnu comme une planète[2].

Pour le dictionnaire, dont les définitions n'ont qu'une valeur académique et non scientifique, une planète est un «objet céleste compact, dépourvu de réactions thermonucléaires (ou anciennement : sans lumière propre), gravitant autour du Soleil ou, par extension, d'une étoile».

En 2003, Sedna avait déjà été décrétée par les médias comme étant la dixième planète du dispositif solaire, mais énormément d'astronomes étaient réticents pour lui accorder ce statut. En réalité, les astronomes n'étaient pas unanimes sur la définition d'une planète et l'UAI a par conséquent tranché la question.

Jusqu'en 2006, la National Academy of Sciences américaine définissait une planète comme étant un corps de moins de deux masses joviennes gravitant autour d'une étoile. Mais cette définition ne tenait pas compte des récentes découvertes, dont celles de (136199) Éris (en 2005), de (90377) Sedna et autres objets de la Ceinture de Kuiper.

Planète vs étoile

Classiquement, le terme «planète» s'oppose à celui d'«étoile». Planète et étoile changent en ceci que l'énergie lumineuse rayonnée par une planète ne provient pas de son sein propre mais de l'étoile autour de laquelle elle gravite (toute planète émet des rayonnements électromagnétiques, le plus souvent dans l'infrarouge à cause de sa faible température). Même si cette opposition entre production et réflexion de lumière garde une part principale de sa pertinence, elle pose quelques problèmes conceptuels de définition.

Ce qui actuellement distingue le plus utilement le concept de planète et celui d'étoile est le mode de formation :

Les planètes

Les planètes produisent malgré tout légèrement d'énergie, détectable en infrarouge. Pour la Terre, c'est insignifiant vu de l'espace (4 000 fois moins que ce qui est reçu du Soleil) mais c'est plus sensible pour Jupiter, Saturne ou Neptune : dans l'IR, elles renvoient 2 à 2, 5 fois plus d'énergie qu'elles n'en reçoivent du Soleil. Cette propriété peut être mise à profit pour la recherche d'exoplanètes, celles-ci devenant proportionnellement plus émissives dans l'infrarouge que les étoiles.

Dans un autre ordre d'idée on peut imaginer des planètes baladeuses, constituées autour d'étoiles mais libérées ensuite de leur lien gravitationnel par éjection dans un dispositif à N corps et ne réfléchissant plus par conséquent aucune énergie stellaire.

Les planètes sont sur une orbite elliptique qui est , à l'exception de Mercure et Pluton, quasi circulaire et dont le Soleil est un des foyers. Les orbites des planètes sont approximativement toutes dans le même plan (appelé écliptique et qui est défini comme étant le plan de l'orbite de la Terre). L'écliptique est inclinée d'uniquement sept degrés comparé au plan de l'équateur du Soleil. L'orbite de Pluton est celle qui dévie le plus avec une inclinaison de dix-sept degrés. Les diagrammes ci-haut montrent les dimensions relative de chaque orbites des neuf planètes d'un point d'observation un peut au-dessus de l'écliptique (d'où l'apparence non circulaire des orbites). Elles orbitent toutes dans la même direction (dans le sens contraire de celui des aiguilles d'une montre, vu d'au-dessus du pôle nord du Soleil). Sauf pour Vénus et Uranus, leurs rotation est aussi dans le même sens.

Les étoiles

Les étoiles les plus petites, les naines brunes, n'ont jamais été assez massives pour génèrer un processus de fusion thermonucléaire en leur sein, à part les plus massives qui brûlent le deutérium de leur enveloppe pendant quelques dizaines de millions d'années avant de se refroidir. Les naines brunes rayonnent la plupart de milliards d'années mais pas selon le processus classique (proton/proton ou CNO)  ; elles n'appartiennent pas par conséquent à la séquence principale.

Propositions récentes de définition

Tout astronome a besoin de construire une définition scientifique qui peut s'avérer quelquefois assez éloignée de la définition couramment admise.

Quatre définitions ont été proposées en 2005 par l'astronome Michæl E. Brown qui permettent d'avoir une idée plus claire sur la question :

  1. Point de vue purement historique. Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton sont des planètes et aucune autre qui plus est .
  2. Historique mis à jour. On peut envisager des raisons historiques tenant compte des dernières découvertes. Dans ce cas Mercure jusqu'à Pluton sont des planètes mais aussi tout nouvel objet plus grand que Pluton.
  3. La sphère gravitationnelle. Tout objet arrondi à cause de sa force gravitationnelle, qui ne produit pas sa propre lumière et qui gravite directement autour du Soleil, et par extension d'une étoile, est une planète. Cette définition de l'aspect régi par la gravité sert à classer le corps Cérès de la ceinture d'astéroïdes parmi les planètes.
  4. Les classes de populations. Cette définition du terme «planète» est la plus complexe mais également la plus satisfaisante d'un point de vue scientifique. Une population est un ensemble d'individus appartenant à la même espèce. Dans notre contexte, c'est un ensemble d'objets solitaires partageant les mêmes propriétés.

Michæl Brown et son équipe reconnaissent qu'il n'existe pas de définition scientifique qui épouse à la fois les conditions rencontrées dans le dispositif solaire et notre culture. Comme il l'a rédigé «pour une fois j'ai décidé de laisser gagner la culture. Nous, scientifiques, pouvons continuer nos débats, mais j'espère que nous serons globalement ignorés». Pour lui, la question est par conséquent entendue : en 2005, il existe par conséquent dix planètes dans le dispositif solaire et une kyrielle d'autres populations de petits corps.

À l'inverse, énormément d'astronomes préfèrent considérer qu'il existe huit planètes (de Mercure à Neptune), et qu'à cause de leurs caractéristiques, Pluton et les autres corps de la ceinture de Kuiper, qu'ils soient petits ou gros, sont des objets d'un autre type (qu'on sert à désigner d'ailleurs sous le terme générique de transneptuniens).

Autres dispositifs planétaires

Depuis 1995, année de la découverte de la première planète extrasolaire, on sait qu'il existe des planètes autour d'autres étoiles. Il est même probable que leur présence soit particulièrement courante compte tenu de le nombre de planètes identifiées depuis lors[3], tandis que les techniques dont on dispose pour l'instant ne permettent de détecter que les planètes massives et proches de leur étoile. Même si celles qui ont été détectées jusqu'ici sont toutes des planètes géantes (au moins de la taille de Jupiter ou Saturne), les astronomes ne désespèrent pas de mettre en évidence des planètes identiques à la Terre, ce qui pourrait justifier certaines recherches d'une vie extraterrestre. Entre 1995 et 2005, près de 170 exoplanètes ont été ainsi découvertes.

En 2005, pour la première fois, des astronomes ont pu discerner la lumière émise directement par deux planètes, malgré la lueur éblouissante et toute proche de leurs étoiles. Jusqu'alors, les découvertes n'étaient qu'indirectes, en constatant les perturbations exercées par les planètes sur leurs étoiles ou en mesurant une baisse de luminosité lors d'une éclipse.

Cette fois, deux découvertes presque simultanées ont été faites par deux équipes différentes observant des planètes différentes. Mais comme les deux équipes ont toutes deux utilisé le télescope spatial infrarouge américain Spitzer, la Nasa a décidé de profiter de l'occasion pour annoncer les deux découvertes en même temps.

Le 13 juin 2005, une équipe de scientifiques américains a annoncé la découverte de la 155e exoplanète découverte depuis 1995. Les caractéristiques de cette planète sont :

Dans la revue Nature du 14 juillet 2005, l'astrophysicien polonais Maciej Konacki du California Institute of Technology (Caltech) a révélé qu'il avait découvert une géante gazeuse, autour de HD 188753, une étoile triple (un dispositif binaire gravitant autour d'une étoile primaire de type solaire). La planète, HD 188753 Ab, gravite autour de l'étoile principale et est du type Jupiter chaude, c'est-à-dire une géante gazeuse comme Jupiter, mais bien plus proche de son étoile que ne l'est Jupiter du Soleil — plus proche de son étoile que Mercure ne l'est du Soleil, en fait ! Les modèles actuels (juillet 2005) de formation de telles planètes supposaient une formation à une distance appropriée pour une planète géante, suivie d'un rapprochement vers l'étoile centrale, ce qui n'est pas envisageable dans le cas spécifique de HD 188753.

La première photographie optique d'une exoplanète a été publiée le 13 novembre 2008. D'une masse certainement proche de celle de Jupiter, cette planète, baptisée Fomalhaut b, est en orbite autour de l'étoile Fomalhaut dans la constellation du poisson austral (Piscus austrinus), à une distance d'environ quatre fois celle séparant Neptune du soleil.

Formation des planètes

On considère que les planètes se forment en même temps que leur étoile, par accrétion et condensation d'un nuage de gaz et de poussières sous l'influence de la gravitation. L'ensemble des modèles de formation planétaire débutent par conséquent par la formation d'une, ou alors de deux ou plus, étoiles au sein d'un effondrement, suivie par l'accrétion des poussières dans le disque résiduel circumstellaire.

Il faut par conséquent commencer par dire deux mots de la formation stellaire dans l'atmosphère galactique.

Une galaxie est un corps autogravitant aplati constitué de gaz plus ou moins ionisés (plus ou moins chauds c'est à dire) qui se stratifient selon l'épaisseur par gravité. Le plan médian, nommé plancher galactique, le plus dense, correspond pourrait-on dire à la troposphère terrestre et c'est en son sein que se déroule la formation d'étoiles, assimilables à des précipités de gaz, suivit d'une restitution partielle sous le mode nébuleuse planétaire ou supernova, selon la masse de l'étoile. Le gaz restitué est enrichi en éléments lourds (C, N, O, Si, Al, Mg, Fe, etc. ) qui se condensent en poussières, dont le rôle ultérieur est essentiel pour le phénomène qui nous occupe.

Les étoiles naissent en groupe au sein de vastes complexes moléculaires qui parsèment le plancher galactique. Ces complexes (ou nuages) moléculaires sont ainsi appelés en référence au fait que l'hydrogène s'y présente sous forme de molécule de dihydrogène H-H. Ces «régions H2» (à ne pas confondre avec les région HII constituée d'hydrogène ionisé moins dense mais fortement émissif sous l'effet d'un rayonnement proche) sont spécifiquement denses (plus de 10 000 atomes/cm3 contre 10 ou moins aux alentours, constituant les régions HII) et froides (typiquement 10 à 100 K contre typiquement 10 000 K alentours). La formation de ces régions nous introduit au phénomène central de la formation stellaire (qui se reproduira légèrement différemment pour les planètes gazeuses, au moment d'accréter)  : l'effondrement gravitationnel.

Il y a effondrement quand la force de gravité créée par le nuage excède la pression thermique résultant du couple température-densité. L'effondrement est typiquement un phénomène auto-entretenu : au fur et à mesure que les molécules du nuage se dirigent vers le centre, sa densité augmente et avec elle la gravité qu'il génère.

Mais le processus ne peut néenmoins se continuer que s'il y a moyen d'évacuer l'énergie thermique. En se contractant, c'est-à-dire en chutant librement sur lui-même, le nuage convertit son énergie gravitationnelle en énergie cinétique et celle-ci génère une pression thermique, à l'occasion de nombreux chocs. Il faut par conséquent que le nuage rayonne, phénomène facilité par la densité croissante, qui augmente la probabilité des chocs moléculaires, à l'occasion non-élastiques.

Il se forme ainsi au centre un noyau de gaz, nommé pour l'heure proto-étoile sur lequel tombe un flux de gaz à une vitesse qui croit avec la gravité de l'astre, c'est-à-dire avec sa masse. Un corps en chute libre percute la surface de l'astre avec une vitesse identique a la vitesse de libération de cet astre. Elle se mesure vite en dizaine de km/s pour la proto-étoile. Au bilan, l'énergie gravitationnelle du nuage (Eg = GM²/r) est convertie en chaleur à la surface du jeune astre et ceci représente une quantité rayonnée énorme. L'étoile naissante, avant même d'entamer le processus de fusion de l'hydrogène possède une température de surface 10 fois supérieure à celle qu'elle adoptera en séquence principale (soit pour le Soleil de l'ordre de 60 000 K contre 6 000 K ensuite). L'intense rayonnement de la proto étoile, localisé dans les UV, permet par conséquent la poursuite du processus, tant que le nuage qui la surplombe reste transparent.

Cette transparence est contrecarée par la présence de poussière en densité croissante avec l'effondrement et qui l'opacifie. Cependant en même temps que le nuage se contracte, il augmente sa vitesse angulaire de rotation pour conserver son moment M de rotation.

En tout point, M ∼ w. r avec w la vitesse angulaire, en rad. s-1 et r la distance au centre de gravité. Si le r moyen diminue, w augmente : les pôles se dépeuplent en conséquence en faveur de l'équateur et ce tournoiement accéléré aplatit le nuage.

Les pôles déchargés de matière, l'étoile peut rayonner librement sur une moitié de son angle solide. Par contre, la rotation de ce disque (où va se dérouler la formation planétaire) l'empêche de s'effondrer plus avant ce qui bloque le processus en l'absence de mécanismes à même de dissiper son énergie de rotation.

Ce disque est extragénéralement ténu, comparé à toute forme d'état de la matière qui se puisse concevoir sur Terre. Il s'agit néenmoins d'un oasis dense de gaz et de poussière, à l'échelle interstellaire. Un corps de taille métrique en orbite en son sein met moins de 10 Ma pour tomber sur la proto-étoile, en dissipant son énergie gravitationnelle par frottements.

C'est dans cet intervalle que vont pouvoir se former des planètes.

Phase A : formation des flocules centimétriques

Au départ, le nuage possède une opacité non négligeable sur une épaisseur de l'ordre de 10 à 30 UA. La poussière responsable de cette opacité tombe doucement, à une vitesse d'un à dix mètres par seconde, au sein du gaz ténu, vers le plan de révolution. En 10 000 ans à peu près, la proto-étoile se dote d'un disque fin de poussières (quelques kilomètres d'épaisseur) enserré dans une galette de gaz qui garde son épaisseur d'origine, ou peu s'en faut. La poussière, durant sa chute au sein d'un gaz turbulent forme au hasard des flocules qui peuvent atteindre des tailles centimétriques (soit un gain de quatre ordres de grandeur). L'agrégation résulte des simples forces de contact entre grains.

Phase B : formation des planétésimaux

Avant que ces grumeaux poussiéreux aient atteint une taille kilométrique, ils génèrent une traînée hydronynamique suffisante pour les faire plonger vers la surface de la jeune étoile en moins d'un siècle[4]. Il s'agit par conséquent d'une étape critique. La phase de formation allant du centimètre au kilomètre (soit un gain de cinq ordres de grandeur) est une des plus difficilement modélisable, les rencontres au hasard à grande vitesse (plusieurs kilomètres à dizaines de kilomètres par seconde) étant tout autant susceptibles de pulvériser l'agrégat que de former un corps plus massif capables d'encaisser les chocs ultérieurs.

À cause de sa masse supérieure, un des corps parvient à attirer gravitationnellement des poussières du sillon planétaire dans un périmètre qui excède son diamètre. À l'issue de ce stade, il peut atteindre le kilomètre et est à la fois attractif pour ce qui l'entoure et résistant en termes de traînée. Il se forme alors un planétésimal, dont le diamètre peut atteindre cinq à dix kilomètres et la masse est de l'ordre de mille milliards de tonnes. Il deviendra un petit corps (astéroïde ou comète) ou une planète.

À ce stade, le dispositif est peuplé de milliards de comètes cœxistant avec des corps solides allant du micromètre au kilomètre.

Phase C : formation des cœurs planétaires

La formation de planète à partir des planétésimaux dure à peu près 100 000 ans et a fait l'objet de simulations numériques qui en donnent l'image suivante :

  1. au départ, des collisions aléatoires au sein d'un ensemble de milliards de planétésimaux génèrent la croissance de certains aux dépens des autres ;
  2. dès qu'un planétésimal a gagné une masse beaucoup supérieure à la masse moyenne des planétésimaux voisins, il peut engloutir tout ce qui se trouve dans sa zone d'influence gravitationnelle ;
  3. une fois le vide fait autour de lui, sa croissance s'arrête faute de matériau : on a alors affaire à un cœur planétaire dont on dit qu'il a atteint sa «masse d'isolation». À une UA, cette masse d'isolation représente à peu près le dixième de la masse terrestre et correspond à l'agglomération d'environ un milliard de planétésimaux.

Phase D : formation des noyaux telluriques

Les quatre planètes telluriques du dispositif solaire : Mercure, Vénus, Terre et Mars

Les simulations numériques montrent que les orbites circulaires des cœurs planétaires sont perturbées par les interactions gravitationnelles mutuelles et ont tendance à devenir elliptiques, ce qui facilite la collision des cœurs et leur croissance par agglomération. Cette phase nettoie aussi le dispositif en formation des innombrables planétésimaux résiduels qui, s'ils frôlent de trop près les planètes en formation sont détruits par force de marée ou expulsés dans l'espace interstellaire.

Dans un disque circumstellaire d'environ un millième de masse solaire, une planète tellurique (ou rocheuse) peut se former en 10 à 100 millions d'années et le scénario qui précède rend compte avec succès de leur formation.

Phase E : formation des enveloppes gazeuses

Expliquer la formation des planètes gazeuses — quelque 100 000 ans à 1 million d'années — comme Jupiter ou Saturne dans un disque de masse minimal, tel que auparavant défini est plus problématique.

Les planètes géantes sont probablement constituées d'un cœur solide (métaux + silicates + glaces planétaires) qui doit ensuite capturer par gravité une enveloppe gazeuse, ce qui nécessite l'atteinte d'une masse critique en-deçà de laquelle la pression due à l'énergie libérée par les planétésimaux qui rentrent en collision avec le cœur planétaire est suffisante pour s'opposer à l'effondrement gravitationnel du gaz environnant, et l'enveloppe gazeuse reste peu importante. À l'emplacement des géantes gazeuses de notre dispositif, la masse critique est de l'ordre de quinze masses terrestres ce qui correspond environ à la masse de Neptune ou d'Uranus.

Au-delà de la masse critique l'accrétion ne s'arrêtera qu'après épuisement du gaz disponible dans la fraction du disque où s'est constituée la planète, ouvrant ainsi un sillon dans le disque protoplanétaire. On obtient ainsi des géantes gazeuses de la masse de Jupiter (trois cents masses terrestres) ou de Saturne (cent masses terrestres).

Encore faut-il pour cela que tout le disque ne soit pas déjà retombé sur l'étoile. Or sa durée de vie n'est que d'un à quelques dizaines de millions d'années.

Vue d'artiste de la planète extrasolaire HD 209458 b (Osiris).

Les simulations montrent que pour former des planètes de la masse de Saturne et de Jupiter le disque doit posséder une masse de trois à cinq fois supérieure à la masse minimale suffisante à la formation des planètes telluriques dans le temps imparti par la durée de vie d'un disque.

Principes de nommage des planètes

Les noms des planètes du dispositif solaires sont délivrés par les commissions de l'Union astronomique mondiale (UAI). Celles-ci adoptent les noms des dieux de la mythologie romaine, de manière cohérente. À cause de sa couleur rouge, on dénomma la quatrième planète Mars en référence au dieu romain de la guerre (et par conséquent du sang) et , plus il y a peu de temps, la planète (136199) Éris, déesse de la discorde pour la planète naine dont la découverte a obligé les astronomes à redéfinir la notion de planète au détriment de (134340) Pluton, plus petite.

Voir aussi

  • Planète interstellaire
  • SETI (projet Search for extraterrestrial intelligence)
  • Symboles astronomiques
  • Terraformation : comment rendre une planète habitable
  • UAI : Union Astronomique Mondiale
  • Liens externes

    Notes et références

    Recherche sur Amazone (livres) :




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