Super-Pluton

Selon Ciel et espace de mars 2008, une planète de la taille de la Terre aurait des chances d'exister dans la zone externe du dispositif solaire, au-delà de la ceinture de Kuiper. L'existence de cette planète est proposée par Patryk Lykawka, de l'université de Kobe au Japon, et Tadashi Mukai.

D'après les simulations numériques, une planète de la taille de la Terre reste à découvrir et , dans à peu près 6 ans, nos télescopes pourraient la détecter ^[3]. Ce scénario est confirmé par les Japonais (université de Kobe), les Allemands (université de Tübingen) et les Italiens mais pas par les Français.

Masse et dimensions

Le diamètre de Super-Pluton n'est pas connue, étant elle-même hypothétique, mais il a été évalué, à partir des simulations, à 10000 km (au minimum) et 16000 km (au maximum). Son diamètre se rapprocherait par conséquent énormément de la Terre (12756km), et par conséquent plus grand que l'ensemble des corps déjà découverts au delà de Neptune. Elle est cependant particulièrement grande en comparaison des planètes naines.

Sa masse serait cependant plus faible que la masse terrestre. Elle est estimée entre 0, 3 et 0.7 masse terrestre. ^[4]

Orbite

En comparaison des planètes du dispositif solaire, l'orbite de Super-Pluton devrait être fortement inclinée comparé au plan de l'écliptique (entre 20° et 40°). Les orbites des planètes sont quasi-circulaires et co-planaires de l'écliptique (seule Mercure possède une orbite inclinée (7°) et excentrique (0, 2) de manière significative). Tandis que ce corps posséderait une orbite extrêmement excentrique, se situant au minimum à 80 ua (ce qui représente déjà une distance importante que peu d'objets épars connus atteignent) pour dépasser les 270 ua à son aphélie.

Objet de Kuiper

Surface imaginaire de Sedna. Super-Pluton pourrait avoir une surface identique.

Vu la distance auquel ce corps devrait s'établir autour du Soleil, il devrait énormément ressembler à ses congénères (les KBO et les Épars). Il devrait s'agir d'un monde glacé avec une surface ayant énormément de ressemblances avec la planète naine Pluton, essentiellement composée d'un mélange d'hydrocarbures légers (comme le méthane), d'ammoniac et de glace d'eau (composition de la majorité des corps de la ceinture de Kuiper ^[5].

D'après Patryk Lykawka, cette planète serait en réalité constituée "d'un corps rocheux entouré de plusieurs couches de glace". Il a ajouté que "comme elle était particulièrement froide, sa surface devrait être composée de glace, d'ammoniac glacé et de méthane"^[6].

Vu la distance, il s'agirait d'un corps dont la surface doit être extrêmement froide, au maximum à 50 kelvins^[7] (température commune dans la ceinture de Kuiper, mais étant un objet épars, il se peut que sa température soit toujours plus basse).

Une planète de la zone des géantes

Un tel corps devait se trouver, 8 millions d'années après l'apparition du Dispositif Solaire, dans la zone des géantes gazeuses, plus exactement à proximité de Jupiter. A l'époque cependant, cette dernière était plus petite mais, en se formant au sein du nuage de poussière qui régnait alors dans le dispositif solaire, sa masse augmenta jusqu'au jour où elle fut telle qu'elle éjecta Super-Pluton au-delà même de la ceinture de Kuiper^[8].

Cette déstabilisation aurait perturbé l'organisation de la ceinture de Kuiper vers 40 à 50 UA et aurait donné naissance à la falaise de Kuiper.

Caractéristiques supposées

• Diamètre : entre 10 000 et 16 000 km, avoisinant celui de la Terre^[9]

• Masse : 30 à 70 % de la Terre
• Distance au soleil : 80 à 270 ua^[10]

Premières tentatives

En 2001, un rapport de Science News titra "l'orbite singulière d'une comète suggère une planète cachée... bien au-delà des neuf planètes connues un objet aussi massif que Mars pourrait avoir est membre du dispositif solaire et pourrait bien s'y trouver toujours"^[11].

En 2002, deux astronomes argentins Mario Melita et Adrian Brunini, émirent l'hypothèse d'une planète supplémentaire de la taille de Mars qui pourrait être à l'origine de la falaise de Kuiper. Mais cette théorie connue quelques problèmes, car l'éjections des corps de la ceinture cométaire causé par cette jumelle de Mars, aurait connu un "équilibre" avec la planète Neptune, ce qui n'est pas le cas. Patryk Lykawka résout ce problème avec une planète plus lointaine mais également plus massive et plus grande. ^[12]

Des signes auprès de Sedna

L'étrange orbite de Sedna, une planète naine localisée entre la ceinture de Kuiper et le nuage de Hills, présente des irrégularités qui pourraient former les signes de la présence d'une planète perturbant son orbite^[13]. Les études de Patryk Lykawka pour déterminer l'orbite de la planète hypothétique se sont basées sur l'étrange orbite de Sedna et établi une simulation.

Cette simulation répond au mécanisme de Kozai impliquant les effets de résonance qui ont modelé la répartition actuelle des planètes entourant le Soleil. Elle est qui plus est en accord avec la dynamique du dispositif solaire, la masse de la Ceinture de Kuiper et la position de Neptune^[14].

Références